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Les gels de printemps

25 avril 2017

Comme vous l’avez lu ou entendu, certains vignobles ont subi durement les gels de printemps en cette fin de mois d’avril 2017.

Il faut distinguer le gel d’hiver du gel de printemps.

Le gel d’hiver résulte d’une inversion de température très importante qui va entraîner la mort du cep. Le dernier gros gel d’hiver a eu lieu chez nous en 1956. Mon père m’a raconté avoir taillé en chemise, au mois de janvier, avec des températures quasi estivales qui ont poussé la vigne à se réveiller et à démarrer la montée de sève. Puis, brusquement, début février, les températures ont chuté à -20°C, voire au-delà. Beaucoup de ceps étant morts, ils ont dû être arrachés et remplacés. Mon père a dû replanter de jeunes barbues en 1957 et attendre 3 ans avant la première récolte.

Le gel de printemps agit différemment.
La vigne se réveille plus ou moins tôt, selon la précocité de l’année. Le soleil et une chaleur inhabituelle  ont embelli ce début de printemps 2017. Les bourgeons fragiles sont donc apparus avec 10 jours d’avance par rapport à la moyenne décennale. Ces petites feuilles, avec des grappes déjà visibles, sont très sensibles au retour de froid qui survient parfois fin avril. Résultat : elles sont brûlées par le gel dès -2°C. Le cep va résister, de nouvelles feuilles vont pousser, mais il n’y aura quasiment pas de grappe, donc pas de récolte.

Nous vous laissons imaginer les conséquences économiques d’un tel phénomène.

Nous avons une pensée pour tous les collègues touchés et allons essayer de les aider dans la mesure de nos moyens. Nous-mêmes sommes parmi les chanceux qui ont échappé à cette catastrophe et nous espérons passer entre les gouttes…

Je vous invite à lire ce que j’écrivais à ce sujet l’an dernier.

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