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La Girarde : 30 ans de cheminement vers l’épanouissement !

6 août 2018

Certains terroirs sont comme des enfants demandant beaucoup d’écoute, d’attention, de patience et de confiance… jusqu’à la pleine éclosion de leur personnalité ! Ainsi est l’histoire de notre relation à « La Girarde » : un parchet tout à fait particulier, en forte pente (40 à 50%), niché dans les replis du coteau reliant Aubonne à Saint-Livres.
Quand nous avons acquis ces vignes, en 1986, le site était vraiment en piteux état…
Alors nous avons commencé par créer des terrasses, en forme d’amphithéâtre, épousant le relief et optimisant l’exposition. Pour renforcer la stabilité de façon 100% naturelle, les talus ont été recouverts de paille, et ensemencés avec des graminées et des légumineuses.
Restait à valoriser la qualité de ce terroir remarquable, avec son terrain est argilo-calcaire posé sur une moraine de fond, au limon bien structuré.
Le micro-climat du lieu, qui bénéficie de journées chaudes et de nuits fraîches, nous a orienté vers un encépagement en pinot noir : en effet, comme le chasselas, ce cépage très ancien, qui préfére les climats frais, délicats et subtils, est réputé comme un « révélateur de terroir » hors pair.
Plusieurs sélections de pinot noir ont donc été choisies, toutes très qualitatives, provenant de Cortaillod de Bourgogne et des stations de recherche de Changins.
L’aventure pouvait commencer !
Après première période de vinification en rosé, alors que les vignes (plantées entre 1986 et 1988) étaient encore jeunes, nous avons progressivement intégré ce beau raisin dans notre pinot noir, puis dans La Colombe Noire (Réserve).
Jusqu’au moment où nous avons senti que ce parchet était « prêt à voler de ses propres ailes », et à offrir à la dégustation ses caractéristiques particulières, faites finesse aromatique, tanins élégants et sapidité.
Et ainsi, depuis 2011, nous sélectionnons les meilleures barriques de ce parchet pour élever notre vin portant le nom de « La Girarde ». Uniquement les années où il a été possible d’interpréter cette parcelle de façon optimale, et de révéler tout le potentiel de ce terroir exceptionnel. Entré dans l’âge de la maturité !

Roger Paccot aidant son fils Raymond, à planter les piquets des futurs plants.
L’amphithéatre recouvert de paille pour renforcer la stabilité des talus avant que l’herbe ne pousse.
Anibal Miguel, papa de Jason, faisait partie de l’équipe! Une belle et longue histoire de famille(s).

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