Interactions entre les différents bourgeons

Vous vous êtes certainement déjà promené au milieu des vignes en pensant que c’était quand même un paysage magnifique. Mais avez-vous déjà prêté attention aux petites subtilités qui rend cette plante si unique ? Attention, concentrez-vous, ce n’est pas simple.

La vigne fait des fleurs, oui, elles sont minuscules, mais par millier. Le nombre de baies sera toujours inférieur au nombre de fleurs, car il y a un phénomène de coulure naturel (avortement), plus ou moins présent selon les conditions météorologiques. C’est un moment capital, pour nous vignerons, car à partir de là, nous pouvons compter environ 100 jours jusqu’au vendanges.

Ensuite si vous observez bien, il y a plusieurs sortes de bourgeons…
L’apex, soit le bourgeon terminal qui assure la formation et la croissance des différents organes du rameau. C’est grâce à lui que la vigne cherche toujours à aller plus loin, qu’elle s’accroche.

Si on le coupe (par exemple, lors du cisaillage), la pousse des rebiots, soit des entre-cœurs, est intensifiée, par instinct de survie en quelque sorte. Cela a une conséquence importante, car pour lutter contre l’humidité dans la zone des grappes, nous passons enlever manuellement, chacun de ces rebiots pendant l’été (cela fait partie des travaux d’effeuille).

Il y a ensuite le bourgeon latent, qui se forme l’année précédant son développement (mai/juin). Il est très complexe et renferme déjà des ébauches de feuilles, de vrilles, de grappes, de diaphragmes… Il va sortir l’année de sa formation en cas d’extrême nécessité (par exemple, du gel).

Finalement, il y a encore les bourgeons de la couronne ou ceux du vieux bois, dit les gourmands…

Personne ne nous contredira, la nature est vraiment bien faite !