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Paccot La Colombe Laura et Raymond

Laura Paccot – La Colombe de Féchy

25 mai 2020

Au Domaine La Colombe, Laura Paccot incarne le nouveau visage de la viticulture suisse. Une passation de pouvoir générationnelle opérée tout en douceur.

A Flanc de Coteaux
Son sourire est communicatif et insuffle de la joie de vivre à ceux qui ont la chance de la côtoyer. Cette attitude d’adolescente pourrait suggérer une forme d’insouciance et d’innocence juvénile. Détrompez-vous ! Laura Paccot est solidement ancrée dans son vignoble à flanc de coteaux, sur les hauteurs de Féchy, et continue de bichonner ses vignes toujours avec la même rigueur. Même le Covid-19 n’est pas venu à bout de son enthousiasme ! Malgré la stagnation des ventes aux restaurateurs depuis l’arrivée du virus, l’entreprise familiale refuse de licencier. « Du coup, toute l’équipe se consacre au travail de la vigne. Nous faisons le maximum pour conserver tous nos employés ». La météo favorable de mi-avril leur a permis d’effectuer la délicate opération de l’ébourgeonnage.

Mon Père, ce Héros
Laura Paccot prend la tête de l’entreprise familiale après les vendanges de 2018. Avec une production de 150’000 bouteilles, réparties en 60% de vins blancs et 40% de vins rouges sur une parcelle de 20 hectares, le travail ne manque pas. « Aujourd’hui, je suis responsable de la vigne mais mon père reste le chef de la cave. Notre relation est fusionnelle et nous continuons de collaborer étroitement avec le même plaisir ». Pour pallier le manque à gagner dû à la baisse des commandes des restaurateurs, la famille s’est rapidement orientée vers sa clientèle privée. « Nous avons été très réactifs même si notre carnet d’adresse est loin de compenser notre activité liée à la restauration et aux cavistes ».

Approche Biodynamique
Comment envisager le futur ? Même si elle passe son temps au milieu des champs, Laura Paccot avoue être préoccupée par la situation actuelle. « En ce moment, nous vivons une certaine forme de reprise mais il y aura forcément des changements dans les mois et les années à venir. Nous sommes à un tournant, à nous de nous adapter en prenant les événements de la manière la plus positive possible » relativise la vigneronne. Après la crise, elle espère que le monde prendra conscience des changements à opérer pour son évolution. Est-ce une opportunité pour laisser la vigne se reposer davantage et pratiquer une culture moins intensive ? Que ce soit en utilisant une fermentation d’orties en pulvérisation sur les feuilles de vigne ou une formule expérimentale à base de lait écrémé pour lutter contre le mildiou, l’approche biodynamique prédomine et les innovations en tout genre vont bon train. Qui a dit que la vérité est ailleurs… qu’à Féchy !

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